"Shake Loose my skin"
Présent Present
Cette femme vomissant sa faim sur le monde cette femme mélancolique oubliée d'avant la mémoire cette envolée jaune jaillissant comme les mélodies rageuses de Coltrane fesses remuant à la manière des feuilles de palmiers, cette femme dalabamaenrobéedemiel qui tambourine des sourires bleu/noir cette femme jaune portant sous ses seins des plaisirs sans paroles cette femme dont le corps tisse des motifs du désert, cette femme, détrempée à force d'errer, réveillant la beauté des forêts et des vents te confie des secrets rassemble tes odeurs et écoute quand elle chante l'empreinte de mémoire.
il n'y a pas de place pour une douce/femme/noire. pas de sourire assez vert ou de mots d'été assez chauds pour m'autoriser à grandir. et dans ma tête je vois mon histoire me tenant debout comme une enfant timide et je chante des berceuses comme je chevauche mon passé goûtant la soif des tribus de jadis écoutant l'ancienne/femme/noire en moi, chanter hay-hay-hay-hay-ya-ya-ya. hay-hay-hay-hay-ya-ha-ya. comme un trait paresseux sous le soleil
et je danse ma création et l'assemblée de mes grands-mères de mes os comme de grands oiseaux en bois ouvrent leurs ailes tandis que leur rire/échassier étire la nuit. et je goûte les saisons de ma naissance. mangues. papayes. bois mes laits/de coco/de femme traque les anciens grands-pères sirotant en de fiers après-midi marche une chanson autour de ma taille tremble comme un enfant/nouveau-né/troublé par de nouvelles respirations et mon chant devient le seul son d'une femme/bleue/noire/magique. elle marche. l'utérus mûr. elle marche. charivari des matins. elle marche. entreprenant un pèlerinage vers elle-même. elle marche. | This woman vomiting her hunger over the world this melancholic woman forgotten before memory came this yellow movement bursting forth like coltrane's melodies all mouth buttocks moving like palm trees, this honeycoatedalabamianwoman raining rhythm of blue/black/smiles this yellow woman carrying beneath her breasts pleasures without tongues this woman whose body weaves desert patterns, this woman, wet with wandering, reviving the beauty of forests and winds is telling you secrets gather up your odors and listen as she sings the mold from memory. there is no place for a soft/black/woman. there is no smile green enough or summertime words warm enough to allow my growth. and in my head i see my history standing like a shy child and i chant lullabies as i ride my past on horseback tasting the thirst of yesterday tribes hearing the ancient/black/woman me, singing hay-hay-hay-hay-ya-ya-ya. hay-hay-hay-hay-ya-ha-ya. like a slow scent beneath the sun and i dance my creation and my grandmothers gathering from my bones like great wooden birds spread their wings while their long/legged/laughter stretches the night. and i taste the seasons of my birth. mangoes. papayas. drink my woman/coconut/milks stalk the ancient grandfathers sipping on proud afternoons walk with a song round my waist tremble like a new/born/child troubled with new breaths and my singing becomes the only sound of blue/black/magical/woman. walking. womb ripe. walking. loud with mornings. walking. making pilgrimage to herself. walking. |
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