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Couvre-chef

Haico

 

 

 

 

 

« Ik heb het op mijn hoofd. Mijn muts. Mon bonnet, je l’ai sur la tête. C’est mon univers personnel. Je reste dedans. Il signifie mes limites. Je n’ai pas fait d’études, j’ai dû apprendre à fonctionner tout seul… »

 

 

Curvimètre

Nanou

 

 

« Un curvimètre à pointe en roulette sert à mesurer très exactement la longueur en kilomètres d’une balade, sur une carte. Chaque premier dimanche du mois, on marche avec le comité des fêtes. Pour moi, ce petit instrument symbolise la curiosité d’explorer ce qui se cache derrière le tournant. J’aime connaître le lieu où j’habite et le sillonner dans tous les sens. Je pense que je tiens cette passion des cartes et des promenades de mon papa. Il utilisait lui aussi un curvimètre. »

Gallet

Anna

 

 

 

« J’ai ramassé ce galet à La Coruña en Galice, quand on est parti nettoyer les plages, engluées par la marée noire du Prestige. Voir un tel désastre, marque pour la vie. On se sent impuissant, révolté, et en même temps, le fait de se serrer les coudes dans l’adversité, fait chaud au cœur !  On ressent de façon saisissante qu'on est tous reliés, que ce qui arrive aux uns, affecte inéluctablement tous les autres… »

La joie sans objet

Bernard

 

 

 

 

 

"La joie qui n'a pas d'objet, est une joie nécessairement fondamentale puisqu'elle concerne l'être et non l'avoir. Les autres joies sont éphémères. Elles durent le temps que dure l'objet. La joie sans objet, ça, c'est vraiment marrant!"

Livres

Michèle

 

 

 

« Lire est une façon de s’isoler, de créer son propre monde. J’ai besoin de ça. Même au milieu d’autres personnes, quand je lis, je ferme la porte de l’extérieur et j’entre dans mon monde à moi. Je lis pour me ressourcer, pour m’amuser ou pour apprendre. Simenon, la vie de Massoud, ou « Hira Mandi », l’histoire de ce fils d’une prostituée pakistanaise, qui va devenir un grand peintre… Mais il y en tant et tant d’autres que je voudrais citer ! »

Mappemonde

Claudy

 

 

« Quand j’étais petit, j’avais une petite mappemonde. Je rêvais de voyage en la regardant. Quand j’ai eu dix-huit ans, je suis parti en stop à Istanbul. J’ai compris que la mappemonde et tous les pays qui s’y trouvent, ce sont autant de personnes, de cultures, de manières de vivre différentes. Et c’est ce qui m’importe, ce qui m’intéresse. Apprendre d’autres langues, expérimenter d’autres climats, manger d’autres nourritures… Mais le plus important c’est rencontrer, se lier d’amitié et vivre un temps d’une autre manière, avec les gens du pays. »

 

Ours en peluche

Luna

 

 

 

« Maman a acheté Nounoun alors que j’étais dans son ventre. Au début il était donc beaucoup plus grand que moi ! Maintenant il me fait office d’oreiller. Quand je pars pour plusieurs jours, je le mets dans le lit de maman pour qu’elle s’en occupe. »

Pancarte

Sylvie

 

On travaillait sur un chantier à poncer des escaliers et des poutres et pour faire passer le temps, on se racontait des histoires. Dans un de nos délires, tu m’as affirmé que la longueur du pénis d’un homme était proportionnelle à la taille de ses pieds (ou de son nez).  L'ouvrier sur l’échafaudage au-dessus est devenu tout rouge en nous entendant. Au lieu de détourner la tête, on s’est arrangées pour  regarder ses pieds à l’aise. On était de vraies garces !

- Tu veux vraiment que j’écrive ça ?

- C’est la stricte vérité.

- Tu me mets dans l’embarras…

- Il faut assumer ses inepties !

- Ce serait donc une ineptie?

L'objet, Sylvie l'a fabriqué avec un vieux Tshirt couleur chair, de la mousse et de la laine de mouton.

Poésies du monde

Nicolas

 

« Poésies du monde entier, est un livre que j’aime utiliser avec mes étudiants et avec les enfants. Il faut être exigeant en littérature. Ne pas croire qu’on va convaincre avec des poèmes gnangnans. Avec Baudelaire ou Tagore on est dans la grande et vraie poésie, celle qui ouvre l’esprit et le cœur sur le monde. Et ça, même les enfants le comprennent !

Les lunettes de natation, c’est pour mon côté sportif. Au départ, le sport était un défi. Une réaction de colère vis-à-vis d’un prof qui m’avait humilié en me disant que j’étais un incapable. Aujourd’hui, le sport fait intimement partie de ma vie. »

 

Plume d'oiseau

Vio

 

 

 

« La plume est un objet magique... qui perd très vite de sa magie en devenant terne et fade. La magie, c’est d'en retrouver toujours une qui palpite encore de vie aérienne. Celle-ci est une plume de buse. La buse est le seul oiseau à qui je dis bonjour. Quand je vais au travail, il y a très souvent une buse sur un poteau, toujours au même endroit. Quand elle n’y est pas, je me dis que ma journée sera mauvaise. »

Scie Bockfill

Cécile

 

 

 

« La scie Bockfil est faite pour scier du métal. De l’argent, de l’or, de la platine… C’est la scie des bijoutiers. Comme j’aime créer des bijoux, je trouve qu’elle me représente très bien. C’est le premier instrument que je me suis achetée. »

Sculpture en bois

Cécile

 

 

 

« Juste après avoir accouché de Joanna j’ai été poussée par un besoin irrépressible de sculpter. Je n’avais jamais sculpté et je me suis donc inscrite à un cours. Sur la table il y avait un bloc de chêne, un ciseau et un marteau. Je me suis mise à l’ouvrage et la sculpture a véritablement jailli de mes tripes. J’étais surprise de voir surgir ces deux petites têtes d’un même œuf, l’une plus petite que l’autre, alors que j’avais perdu le jumeau de Joanna à quelques mois de grossesse. »

Sculpture de poche

Willy

 

« Ceci est une sculpture de poche fabriquée par Jean-Georges Massart. Elle s’appelle Ocres et il l’a fabriquée entièrement en tiges et scotch végétal. Il n’y a aucun point de colle dans ce petit arc à flèches. Jean-Georges est le plus Flamand des artistes Wallons (ou l’inverse). Il est toujours là où on l’attend ! Alors que j’étais à la Biennale de Venise avec un ami et qu’on s’étonnait de ne pas encore l’avoir rencontré, on a entendu sa grosse voix nous apostropher. C’est grâce à lui (ou à cause de lui) que les expositions d’art contemporain de Bastogne se font maintenant à l’Orangerie, plutôt qu’à la Porte de Trèves. Alors que c’est un artiste qui expose partout dans le monde, certains ont estimé que l’exposition dans la tour médiévale était nulle ! Or, les installations étaient pleines de délicatesse et de légèreté, ce qui contrastait merveilleusement avec la rudesse de la tour. »

Après nos retrouvailles, Willy est parti au vernissage  d’une exposition à Montauban, où il a rencontré…Jean-Georges Massart !

Statuette africaine

Juliette

 

« Du Kivu, j'ai ramené deux statuettes et un masque. Je me suis défait du masque très rapidement, parce qu’il ne m’inspirait rien de bon. Une des statuettes représente un homme avec les bras grands ouverts. C’est une statuette que les Congolais utilisent pour les rituels d’enterrement. Ils la transportent par les bras, en tête du cortège funéraire. J’aime la prendre et la serrer contre mon ventre quand je regarde la télévision. Elle est douce au toucher, j’ai l’impression qu’elle me protège. »

(L'objet, absent de la photo, est en forme de croix. Le personnage porte un collier en grosses perles rondes autour du cou et des bracelets autour des poignets).

Traité du désespoir et de la béatitude

Manu

 

« Qu'est ce qu'une rose peut donc vous apporter? Rien? Tout? Elle-même? Cela ne vous suffit pas? Dans son "Traité du désespoir et de la béatitude", André Comte-Sponville parle du désespoir qui n'est pas une fatalité. Les choses ont le sens qu'on veut bien leur donner. Il cite aussi Rilke dont j'ai retenu cette phrase: la vie est difficile, tout ce qui vit s'y tient. C'est pourquoi il est bon d'aimer, car l'amour est difficile. C'est pourquoi il est bon d'être seul, parce que la solitude est difficile. J'ai lu ce livre quand j'avais seize ou dix-sept ans et il m'a très fort marqué. Je porte en moi cette dualité, qui fait que d'un côté je m'engage à fond dans les combats que j'estime juste, et qui de l'autre nourrit un sentiment de fatalité... La maturité me fait voir le bon côté de la chose: en fin de compte, je suis rarement déçu! "

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