"Les semeuses"
Diane Wilson
D’origine sioux Mdewakanton, Diane Wilson puise dans la mémoire de ses ancêtres, pour brosser le portrait de quatre femmes. Quatre femmes qui ont enduré le colonialisme et ses sinistres pensionnats pour enfants autochtones. Ce qui les unit ? La transmission d’anciennes variétés de graines ! C’est aussi leur façon d’entrer en résistance et de ressusciter l’espoir. Haricots, courges, maïs bleu lavande, rose, crème… Toutes variétés robustes, qui ne nécessitaient ni arrosages intempestifs, ni pesticides.
La simplicité lumineuse de l’écriture de Diane Wilson, touche au coeur et nous interpelle : n’avons-nous pas, nous aussi, à faire notre part dans la préservation du vivant ?
Le roman est publié par la formidable maison d’édition indépendante qu’est « Rue de l’échiquier ». Son catalogue fourmille de livres qui défendent le vivant, l’écologie, la justice sociale, au travers d'oeuvres de fiction, d’essais, de bandes dessinées et de livres pour la jeunesse.
Anna Blum
… « Elle a plongé la main à l’intérieur pour en tirer un morceau de bois de chevreuil et plusieurs petits sacs, chacun étroitement fermé par un cordon rouge. Elle en a ouvert un, l’a secoué pour en faire tomber quelques grains de maïs dans sa paume et me les a tendus. De petits bijoux bleu lavande, rose et crème. » ...
...« Dans ce monde, il n’y a pas de mort. Il n’y a que le cycle éternel de la naissance et de la renaissance qui se déplacent d’un corps à l’autre. Notre chair vit dans le ventre d’un chevreuil, dans l’aile d’un papillon, dans chaque graine que tu plantes. Nos corps nourrissent les racines et les feuilles qui nous font vivre. En prenant soin des graines, tu prends soin de tous nos ancêtres.
Rien n’est perdu. Rien n’est perdu. »…
Diane Wilson
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