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Cria Cuervos (élève des corbeaux)*

  • annelauwersblum
  • 19 févr.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 févr.



« Cria Cuervos » (1976) est le film le plus célèbre du réalisateur espagnol Carlos Saura. Il conte l’histoire de la petite Ana Torrent, sa sœur aînée Irene, et sa sœur cadette, Maïté. Les trois filles évoluent dans le monde de la grande bourgeoisie militaro-fasciste de l’Espagne au temps du dictateur Franco. S’il y a quelques similitudes avec l’ambiance politique actuelle (droitisation de nos sociétés avec le projet de remettre de « l’ordre », au détriment de la justice, la mise à la diète de la culture, la recherche de boucs émissaires…), l’intérêt de ce film poético-politique se situe ailleurs. Carlos Saura dira lui-même que les yeux d’Ana sont au coeur de son film. Toutes les grandes émotions humaines sont à y lire. En les faisant vivre pleinement à son personnage principal, le cinéaste nous laisse un message crucial : ni le déni, ni la politique de l’autruche font de nous des êtres entiers et agissants dans le monde. Laisser de l’espace à nos émotions : chagrin, colère, culpabilité, peur, joie de la transgression d’une autorité malveillante, joie du jeu, joie intense de l’amour, sont au contraire une des conditions nécessaire pour se construire et trouver le chemin vers l’autre, vers un possible avenir commun apaisé.

Anna Blum

photos: web


  • "élève des corbeaux, ils te crèveront les yeux". C'est ce que pense la belle-mère (tante Paulina) des trois filles de sa soeur décédée. Ana, Irene et Maïté, vont en effet "crever les yeux" du monstre fasciste par leur inventivité, leur insoumission, l'intensité avec laquelle elles vivent leur vie.


Ana et sa mère dans "Cria Cuervos" (Géraldine Chaplin).

« Hoy en mi ventana brilla el sol Y el corazon se pone triste contemplando la ciudad Porque te vas. » (Aujourd'hui, à ma fenêtre brille le soleil et mon coeur s'attriste en contemplant la ville, parce que tu pars)




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