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La passion

La porte du jardin du temple


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le silence comporte cette vertu de dire l’inexprimable. Ils l’ont apprécié jusqu’aux tréfonds d’eux-mêmes, en ont joui ensemble et, maintenant qu’est venu le moment de l’adieu, ils ne trouvent plus les mots justes. Les mots ont rétréci comme des vêtements bon marché au premier lavage.

Des fruits décorent la table, ainsi que des cruches remplies de vin. Une fraction de seconde, Inge s’imagine en cette femme sur la fresque de la maison des chastes amants à Pompéi. Son corps tendu ― par-dessus les cruches et les gobelets remplis ― vers le baiser de l’homme qu’elle aime, de l’homme qui l’aime. Peut-être d'ailleurs n’étaient-ils ni amants ni chastes ? Peut-être s’agissait-il juste du décor lubrique d’un bordel ? C’est mal connaître les Romains de prétendre le contraire !

S’il existait un jeu divinatoire capable de prédire l’avenir avec précision, Inge ferait exprès de brouiller les cartes. Personne ne mérite ce genre de punition. Imaginez les amants de Pompéi. Périr sous des tonnes de cendres mérite de s’épargner la douleur de l’amour. Mieux vaut courir au lupanar et baiser jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Une prescience vient à qui goûte le silence. Plus subtile que le pressentiment, infiniment plus colorée, plus vaste que n’importe quel tarot.

Mais, leur table à elle et lui ne les sépare pas. Inge ne sera pas obligée de s’étirer comme la femme de la fresque, pour arriver jusqu’à Flavio. Elle pose les mains sur ses cuisses, enveloppées dans sa robe de moine, le regarde au fond des yeux. Il met les siennes sur les épaules qui lui font face, fait courir ses doigts sur sa nuque, sa gorge laiteuse.

— Tu reviendras, n’est-ce pas ? implore-t-il en un souffle.

— Je reviendrai, promet-elle.

Ils comprennent tous deux qu'il n'en sera rien. Le bonheur ne se trouve pas dans l’assouvissement du désir, ni dans la concupiscence. L’amour, le vrai, ressemble à l’ouverture délicate des pétales d’une fleur sous la caresse du soleil et qui se referme avec autant de douceur quand tombe le soir. Elle s'émerveille un instant du minuscule vortex que chaque acte d'amour dessine dans l’immensité de l’univers. Une chose naît, puis se résorbe dans l’arrière-plan du silence.

Ils se lèvent. Flavio l’accompagne jusqu’à la porte du jardin du temple. Une pulsion violente la pousse à se jeter à ses pieds, à lui enlacer les jambes et rouler dans l’herbe avec lui. Elle n'a que faire de l'indifférenciation, cette soi-disant « transcendance de la dualité » au travers du silence ! Qu’il la prenne, là, tout de suite, sous le figuier, qu’ils fassent lever leur marée d’équinoxe, qu’ils se mangent et se boivent avec leurs langues, leurs doigts et leurs sexes, leurs genoux et leurs cuisses, qu’ils se reniflent et baisent chaque centimètre carré de leur peau ! L’outrecuidance de se fier à des pressentiments : qui pourrait bien les empêcher de se revoir, d’imaginer un avenir à leur passion dévorante ?

Mais, ils se saluent les mains jointes devant le cœur.

— Namasté !

— Namasté !

— Pace e Bene !

— Pace e Bene !

 

 

 

Le désir

J’en ai vu de toutes les couleurs !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- J’en ai vu de toutes les couleurs, confie Magnolia à son amie. La dernière en date était blanche — un blanc délicat et marbré — avec le bout carrément bleu. La couleur des verges fluctue du blanc crème au brun foncé en passant par toutes sortes de nuances de rose et même de vert, assure-t-elle. Il y a néanmoins toujours deux teintes bien distinctes. Celle de la hampe et celle du gland. Parfois, le prépuce est décoré d’une couronne formée de minuscules perles translucides. Mais ce n’est rien. Rien de grave. Je les rassure, les hommes et leur pénis. Des mamans à la consultation des nourrissons, tous autant qu’ils sont inquiets pour leur petit.

- Il ne te vient jamais à l’idée de... de les tripoter ? Je veux dire le grand jeu de la séduction pour les voir bander ?

- Je suis bien obligée, mais il n’y a là-dedans rien de personnel. Dans mon cabinet, une poignée de revues fait l’affaire. Le dossier doit en effet comporter les mesures au repos et en érection, mais si ta question concerne mon état d’esprit, je réponds non. Je les vois comme des bestioles sympathiques et juste un peu confuses. Un vétérinaire qu’on consulte pour soulager une douleur ou résoudre le problème de son animal de compagnie. L’impression aussi de manipuler des fruits. Certains présentent une chair juteuse, d’autres poussent sur des terrains secs et arides et en souffrent. Mais, je les traite tous avec le plus de délicatesse possible.

- Donc tu les touches ? Quand tu reviens chez toi, des fantasmes te poussent dans les bras de ton monsieur papillon avec des visions de bites qui jouent aux castagnettes...

- Détrompe-toi. Ce qui m’excite n’a rien à voir avec mon travail ! L’envie me vient les soirs où Pipo me raconte ses histoires de papillons. Le papillon de lune indien est celui que je préfère. On le trouve de la région de l’Amour jusqu’à l’île de Bornéo et au Japon. Après une lente métamorphose, la nymphe se déchire et laisse échapper un lépidoptère dont les écailles veloutées déploient un vert tendre, presque transparent, bordé de pourpre. Posés sur un tronc, ils vibrent comme des fleurs dans le souffle chaud de l’été. Leurs ailes se terminent par de longues queues étroites. Celles du mâle, plus larges, sont roses à leurs extrémités. Avant de s’accoupler, ce Don Juan exécute un ballet aérien gracieux. En dansant, il s’approche de sa dulcinée, la caresse un moment de ses antennes avant d'enfoncer son pénis dans l'orifice génital de la femelle. Ils baisent tête-bêche et ça peut durer des heures. Le soupirant meurt à la suite de cette gymnastique gaillarde et la belle dame dix jours plus tard, après avoir terminé sa ponte. Les papillons ont une vie brève, certes, mais entièrement dédiée à l'amour !

 

Anna Blum

Illustration: Nell Boulet

 

La perfidie

Qu’est ce que la voisine peut bien lui trouver ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Tu ne vas pas chanter quand même !

Cyranno vocalise : « Perrine était servante Chez monsieur l’curé dondaine... ». Il est assis à côté de la cuisinière à bois, les bras plantés sur ceux du fauteuil. Il la regarde d’un air de défi.

- « ... Son amant vint la voir, un soir après l’dîner dondaine. Perrine, ô ma Perrine, j’voudrais t’baiser... »

- Tu chantes faux, dit Fernande. Elle repousse ses lunettes en faisant glisser son index sur l’arrête du nez et boutonne son vieux tablier à carreaux. Elle cherche dans sa poche l’œuf en bois pour repriser les chaussettes et s’installe de l’autre côté de la cuisinière. « Tu ne devrais pas chanter des grivoiseries devant une jeune fille. À ton âge ! »

- « Gros nigaud qu’tes bête ça s’prend sans l’demander dondé. V’là le curé qu’arrive, où j’va ti ben t’cacher dondaine. Cache-toi dans la huche, l’saura point t’trouver. Y resta là six semaines, les rats l’avaient bouffé donda dondaine... ». Cyranno chante en poussant le menton vers le haut, ce qui rend le son rauque et fait trembler la voix.

Fernande se tait, penchée sur la chaussette à ravauder, risque un œil à la voisine. Quelle drôle d’idée de venir les filmer. Est-ce que tout ça est bien convenable ; pour un cours d’art plastique ! Et son mari qui s’est mis en tête de chanter. Comme à la télévision. Qu’est-ce qu’il peut être bête alors !

- C'que tu peux êt' bête alors !

- « ... Ils'y avaient rongé le crâne dondaine et pis tous les doigts de pieds. On fit creuser son crâne pour faire un bénitier digue dondé... ». Cyranno se raidit : la caméra est maintenant braquée sur sa femme. Qu’est-ce que la voisine peut bien lui trouver ? On lui voit le crâne à plusieurs endroits, elle se farcit une peau de crocodile et est myope comme une taupe. Il force la voix pour pousser la chansonnette. « On fit monter ses jambes, pour faire des chandeliers. Voilà la triste histoire d’un jeune homme à marier, qu’allait trop voire les filles, les jeunes filles à marier digue donda digue dondé. » « Hé dis donc, 'moiselle la voisine, t’as entendu la morale de l’histoire : faut se méfier des jeunes hommes, y sont tous après la même chose, pardi. Et pas très malin en plus. Se laisser bouffer par les rats ! »

Cyranno fait le gros doigt, passe sa main calleuse dans des cheveux blancs, au léger reflet verdâtre.

- Le pire, c’est qu'ça ne s’arrange pas avec l’âge, persifle Fernande, en levant enfin le nez de son ouvrage.

 

Anna Blum

Illustration: Nell Boulet


 

L'optimisme

Le secret du bonheur

L’accueil

La vitrine aux jouets

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Combien de temps vont-elles encore devoir tenir ? Il fait froid et ce ne sont pas les vêtements qu’elles portent qui les tiennent chaud. Une paire de bas qui leur arrive aux genoux et pour sa partenaire, un déshabillé rouge-carmin dont les fronces lui piquent la peau. A-t-il conscience de ce qu’il exige d’elles cet homme à la tête de chauve-souris ?

Au début de la pose, Grete a refusé de donner son poids à cette fille qu’elle connaît à peine. Mais l’inconfort la gagnait. D’un commun accord, elles se sont accueillies, comme de recevoir une nouvelle amie avec une tarte aux pommes le dimanche. En fin de compte, un corps de femme se révèle appétissant ! Elle ne l’a jamais essayé, mais trouver le chemin pour ce genre de choses apparaît assez facile. Quand ils en ont parlé à trois, elle a tout de suite exprimé le désir de se retrouver au-dessus et il a acquiescé, à cause de ses cheveux qu’il voyait bien recouvrir le bras avec lequel Annelise la tiendra enlacée.

L’idée même de figurer sur un tableau, passer à la postérité ! Quand sa mère saura ça... Grete sent la chaleur du sexe de sa partenaire sur sa cuisse et bouge imperceptiblement le bassin, de façon à ce que son pubis appuie sur la chair blanche et dodue d’Annelise. L’étoffe du déshabillé en crêpe de Chine la gêne. Autant profiter de la situation. S’en donner plein pot, puisqu’il le veut. Mais elle est persuadée qu’il désire une chose et son contraire : l’amour lesbien immobile. Un leurre ! Elle aimerait goûter les lèvres posées maintenant sur sa joue, plutôt que de le fixer, lui, par-dessus son épaule. Elle connaît les hommes. Celui-ci est d’un genre spécial : une sexualité débridée, dans un corps d’enfant. Pourtant, quelque chose en lui l’émeut, la touche. Ce pourraient bien être les yeux. Sans cesse occupés à jauger, évaluer, soupeser... Le voilà qui remonte sur l’échelle avec son carnet de croquis. Il fait aller les bras et son tablier de peintre volette comme les ailes de la chauve-souris qu’il est. Elle se reconnaît dans ces yeux. Crever de misère et pourtant ne jamais abdiquer.

Pour passer le temps, Grete répertorie les objets entassés dans la vitrine qui se trouve à sa gauche. Elle se voit obligée de loucher. Un drapeau anglais. Deux poupées chinoises. Un très joli éventail. Une automobile miniature en bois, un chien sur roulettes et un petit cheval à bascule... Des jouets pour un peintre-enfant qui aime les lesbiennes.

Il n’aime pas ― leur a-t-il confié ― les bourgeois de Vienne. Pourquoi donc ses souliers vernis ? Pourquoi cette statue de saint posée sur la table et qui les regarde, elle et sa partenaire, d’un air, comment dire... triste et résigné ? Il leur renvoie en pleine figure tout le mal qu’il pense de deux filles de la rue, qui se donnent à portraiturer au premier venu pour quelques sous. La prochaine fois qu’elle ira prier dans une église, mais il y a très longtemps qu’elle ne l’a fait et il se passera encore beaucoup de jours avant que ça ne se reproduise.

En face de la vitrine, un grand miroir, posé à même le sol, qui monte jusqu’au plafond. Dommage ! Elle aurait aimé se mirer dedans. Que voit-il d’elles ? Les jambes écartées d’Annelise. Son mamelon gauche à elle. Toute cette chair écrasée de fesses et de cuisses...

Fini pour aujourd’hui. Elles se rhabillent, se précipitent au chevalet.

La déception est au rendez-vous. Il ne s’agit pas des corps  : les proportions semblent justes, c’est assez bien rendu. Grete ignore d’où exactement il les a peints. On dirait qu’elles reposent en l’air. Deux femmes enlacées flottent sur une feuille blanche. Les cheveux apparaissent eux aussi assez réalistes pour reconnaître les frisettes amusantes d’Annelise. Mais pourquoi si peu d’effort dans les traits du visage ? C’est là le plus important dans l’art du portrait !

― Quel titre vas-tu nous donner ?

― « Deux filles enlacées »*, répond-il sans hésitation.

― Pas très original dis donc !

Il tient aussitôt à lever toute ambiguïté : le pittoresque l’ennuie, pas question non plus de céder à une mode quelconque. Désirer l'originalité à tout prix cache mal une vulgarité obscène. Il ambitionne juste de devenir le peintre le plus génial de sa génération !

Drôle de bonhomme, ce Egon Schiele, s’amusent-elles en sortant de l’atelier, après avoir flirté un peu avec lui.

* « Zwei Mädchen, einander umarmend » Egon Schiele, 1915

 

Anna Blum

illustration: Nell Boulet

 

 

La culpabilité

Programme linge délicat

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Attendre un train sur le quai d’une gare vous plonge de façon mystérieuse dans une dimension intemporelle. Mais peut-être qu'impersonnelle serait plus approprié, réfléchit Hannah. Même si dans son cas l’adjectif a de quoi faire sourire!

Rien ne l’encline à appréhender cette attente : lui et elle assis sur un banc public, propriété de la société nationale des chemins de fer. Lui : jeune amant d’aspect bien mûr. Elle, les mêmes marques du temps sur le visage et le reste du corps. Il n’y a pas d’âge pour aimer disent les poètes. Dans leur cas c’est particulièrement bien vu !

Alexandre la tient étroitement enlacée. Sa main vagabonde sur ses seins, son ventre et ses fesses flétries posées sur le siège. Elle rit de son audace. Comme ça ! Devant tout le monde ! La foule est clairsemée, mais il se trouve tout de même des badauds qui n’ont pas leurs yeux en poche.

Il colle sa bouche à son oreille, introduit sa langue dans le pavillon.

— Confies-moi ton fantasme, murmure-t-il, dis-le-moi avant que le train arrive ! Je vais te confier le mien... Je veux que tu te...

— Tais-toi, s’offusque-t-elle en gloussant. Je ne veux pas que tu te !

Elle détourne la tête et croise le regard d’une femme, jeune, debout à proximité du banc. Cette personne doit avoisiner l’âge de sa fille. Les yeux lui sortent des orbites de fureur. Quelle salope ! Comment une vieille ― au moins le délabrement avancé de sa mère ― ose-t-elle se comporter comme une gamine ! En train de flirter avec un centenaire, alors qu’elle-même ne s’autoriserait jamais une chose pareille. A-t-elle bien idée du scandale ? Va-t-elle devoir appeler le chef de gare ou la police ?

Heureusement, le train arrive. Hannah et Alexandre se lèvent, toujours enlacés, s’embrassent une dernière fois, passionnément. Elle escalade avec difficulté les marches trop hautes du wagon et se cherche une place à la fenêtre, dans le premier compartiment venu. La locomotive se met en branle et il court quelques pas sur le quai, pour lui envoyer un dernier baiser volant. Quel fou il fait !

Elle se sent bien. C’est si bon d’être retroussée, lavée et essorée sur le programme « linge délicat ». Sécher ensuite au soleil de la brise chaude de l’amour et être repassée par les caresses attentives de son amant. Elle ferme les yeux et implore silencieusement le pardon de la jeune femme pour ce bonheur étalé de façon impudique. Dans un lieu public par-dessus le marché ! Mais ne sait-elle pas, la pauvre, que voilà un exercice qui ne coûte rien, rend heureux et ne s'épuise jamais ?

 

Anna Blum

Illustration: Nell Boulet

 

De retour chez eux avec les courses de Noël, monsieur et madame Dave examinent, surpris, un objet mince et carré reçu en prime de deux paquets de café. « Merry Christmas », est-il écrit en grand sur un sapin décoré de deux boules rouges. Ils ne comprennent pas ce que veut dire : « Merry Christmas », ni à quoi peut bien servir cette boîte, si toutefois c’en est une !

À la commune, alors qu’ils s'en vont renouveler sa carte d’identité à lui, les voilà piégés par le lecteur magnétique. « INSÉREZ PIN !», leur ordonne ce mystérieux dispositif branché sur le secteur. Une jeune employée prend heureusement la chose en main et ils n’ont plus qu'à se laisser faire.

Le sort s'acharne décidément sur deux innocents, songent-ils lorsque leur voisin les questionne à propos d'un mystérieux « A D aisselle » dont ils bénéficieraient soi-disant. Ils connaissent bien un magasin du nom d’« A D Delhaize », mais du commerce « A D aisselle », ils n’ont jamais entendu parler. Si toutefois il s’agit d’une enseigne commerciale ! Quand enfin leur propre fils se met à discourir sur ses X mega-bites, lui permettant de se connecter instantanément avec n’importe qui à des milliers de kilomètres, ils réalisent avec effroi qu’ils ne font plus partie du monde. Bien qu’étant encore les pieds sur terre, ils n'appartiennent plus à cette planète devenue impénétrable pour deux vieux sur le déclin. Monsieur et madame Dave font partie d’un univers révolu, dont il ne reste plus que quelques traces et où l’essentiel se fondait sur des gestes aussi simples et concrets que traire les vaches, nourrir les poules et les cochons. Un monde où ils devaient couper du bois pour se chauffer, travailler la terre pour l’ensemencer, et récolter ce qu’elle porte pour manger… Cet environnement-là, ils l’ont bien connu, ils l’ont façonné à leur image et inversement. Mais ce monde-là ne semble, hélas, plus intéresser personne…

Qu’à cela ne tienne ! Monsieur et madame Dave possèdent leur secret du bonheur : la choucroute façon « Ancienne Douane », qu’ils préparent avec amour. Le point d’orgue d’une vie longue et paisible et que, généreux, ils sont toujours prêts à partager avec qui le veut !

Enduire une grande casserole de saindoux. Y mettre la choucroute lavée et pressée. Y déposer le jarret de porc (ou un morceau de petit salé). Ajouter un oignon piqué de deux clous de girofles, du thym, du laurier et une cuillère à café de baies de genévrier. Couvrir avec du vin blanc et laisser mijoter pendant une heure ou deux. Un peu avant la fin, y adjoindre une tranche de lard fumé par personne, la saucisse de Francfort et une giclée de vinaigre de cidre. Bon appétit et joyeux Noël!

 

Anna Blum

Illustration: Nell Boulet


 

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