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Wendell Berry

Poète et paysan

Après lecture du poème "La paix des choses sauvages", (merci Mandoline!), j'ai pensé: "Avant de le connaître, je le connaissais". Tant les paroles de ce poème viennent valider ma propre expérience! 

Dès que j'ai pu, j'ai tapé son nom dans mon moteur de recherche "Ecosia" (celui qui plante des arbres partout dans le monde, et je vous le conseille!).

Wendell Berry est poète, philosophe, prof et paysan.  La terre il la connaît, il l'aime, il la cultive dans son Kentucky natal, il en prend soin, comme les mots pour la raconter. Chroniqueur et critique du déclin de la vie rurale en Amérique, il est aussi penseur de l'écologie. Il nous invite à la responsabilisation, à l’harmonisation de la relation entre l’humain, sa propre nature et la nature sauvage. Médaillé par Barack Obama avec la "National Humanities medal", il est l'auteur e.a. de "La santé de la terre, essais agrariens", publié par la maison d'édition Wildproject, fondée pour « Acclimater en France les idées révolutionnaires de la philosophie de l’écologie ». Un des rares bouquins traduit en Français de cet écrivain et poète prolifique. Je vous en dirai bientôt des nouvelles!

 

 

 

La paix des choses sauvages

 

Lorsque le désespoir pour le monde grandit en moi
et que je me réveille dans la nuit au moindre bruit
de peur de ce que ma vie et la vie de mes enfants pourraient être,

je vais m'allonger là où le canard sauvage
se repose dans sa beauté sur l'eau, et le héron cendré se nourrit,

je me pose dans la paix des choses sauvages
qui ne font pas peser sur leur vie la possibilité
d'une douleur. Je me pose dans la présence d'eau calme.
Et je sens au-dessus de moi les étoiles aveuglées par le jour
qui attendent avec leur propre lumière. Pendant un temps
je me repose dans la grace du monde, et suis libre.

Traduction: Mandoline Whitlessey

photo arrière-plan: Anna Blum

The Peace of Wild Things

 

When despair for the world grows in me
and I wake in the night at the least sound
in fear of what my life and my children’s lives may be,
I go and lie down where the wood drake
rests in his beauty on the water, and the great heron feeds.

I come into the peace of wild things
who do not tax their lives with forethought
of grief. I come into the presence of still water.
And I feel above me the day-blind stars
waiting with their light. For a time
I rest in the grace of the world, and I am free.

 

Wendell Berry

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