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John Fante le Rital

 

Pourquoi vous vanter les écrits de ce fils d'immigrés italiens, né

dans le Colorado et mort en 1983 ? Il ne réussit à parler que de lui,

de sa famille, son père, sa mère, ses frères et ses soeurs !

C'est qu'il est diablement vrai et truculant ! Il vous prend aux tripes,

vous fait à l'occasion rire de bon coeur ou pleurer d'émotion...

"La Route de Los Angeles", "Bandini", "Demande à la poussière," "Mon chien stupide", "l'Orgie", "Pleins de vie"... Lisez-les tous ! Vous finirez par penser à eux comme des membres à part entière de votre famille. Une sacrée famille, pleine de vie !

 

 

Extrait de "Pleins de vie":

 

..."Une caractéristique de maman: rien ne l'effraie. Si j'étais entré dans la cuisine pour lui annoncer que je venais de trancher la gorge de papa, elle m'aurait répondu: "Oh, quel dommage - où est-il?"...

 

..."Quelque chose la tracassait. "Toi et Joyce. Vous dormez à l'américaine." Elle me demandait en fait si nous dormions dans des lits séparés. "Maintenant qu'elle est enceinte, nous dormons à l'américaine." "Honte à toi. Le bébé ne te connaîtra pas." "Nous ferons connaissance après sa naissance." "Dormez donc à l'italienne. Tu ne connais rien aux bébés. On se sent seul dans la matrice. Il est là-dedans, tout seul. Il a besoin de son père."

 

..."Papa était debout près de la fenêtre de la salle d'attente. Quand j'ai posé la main sur son épaule, il s'est retourné. Je n'ai pas eu besoin de lui parler. Aussitôt il a pleuré. Il a posé la tête sur mon épaule, et ses larmes m'ont fait mal. Je sentais les os de ses épaules, les vieux muscles tendres; je respirais l'odeur de mon père, l'origine de ma vie. Je sentais ses larmes brûlantes et la solitude de l'homme et la douceur de tous les hommes et la beauté infiniment douloureuse des vivants"...

 

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