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Antonio Tabucchi

Cinema e altre novelle

Cinéma et autres nouvelles

 

 

 

Vous les connaissez ces petits livres de poche bilingues... À gauche l'histoire se lit dans la langue originale, à droite vous trouvez la traduction en français. Et selon l'édition, en bas de page figurent quelques explications, l'une ou l'autre particularité ou règle grammaticale.

Séjourner en Italie incite à la lecture des maestros !

Tabucchi a écrit en italien et en portugais, langue qu'il enseignait à l'université de Bologne (le Portugal était son pays d'adoption, une histoire d'amour en somme).

J'avais gardé un souvenir formidable de "Pereira prétend". Les trois nouvelles de "Cinema", je les ai lues d'une traite d'abord en français. Je n'ai pas eu la patience de voyager de la page gauche à la droite (et inversement) et d'avancer à cloche-pied. Du suspens, de l'étrange, et surtout cette manière qu'il a de suggérer, de créer ses personnages par petites touches, quelquefois juste un qualificatif et voilà qu'ils prennent vie, nous interpellent, nous vont droit au coeur... Bien entendu, la relecture en italien a suivi, pour le bonheur de la musique en plus de la nécessité de converser sur le temps qu'il fait...

"Rébus", porte bien son nom. La réalité se simplifie-t-elle vraiment comme suggéré dans ce conte ?

Dans "Les trains qui vont à Madras", il est question d'un homme "au costume bleu à l'occidentale et au chapeau élégant", d'un homme "à la bouche fine et moqueuse" et d'une statuette de Shiva.

"Cinema", je la comprends comme un hommage au film "l'Éternité plus un jour" d'Angelopoulos. Vous savez, cette histoire qui se termine sur un plan magistral ou passé, présent et futur s'entremêlent (une première au cinéma à l'époque !)

Je terminerai par la phrase finale de la nouvelle poignante qu'est "Les trains qui vont à Madras" :

 

"... e se mai capitasse di leggere questo raconto, per lo stesso strano caso che ci fece incontrare quella sera in treno, vorrei che gli giungesse il mio saluto. E la mia pena."

 

"... et si jamais il lui arrive de lire ce récit, par le même hasard étrange qui nous fit nous rencontrer ce soir-là dans un train, je voudrais que lui parviennent mes salutations. Et ma peine".

 

 

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